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Esope est un pseudonyme, évidement. Mais pourquoi se cacher derrière une fausse barbe pour écrire ? 

C’est tout simplement que l’objectif de ce blog n’est pas de valoriser son auteur, mais d’attirer l’attention du lecteur sur certains aspects de la réalité socioéconomique, aspects qui lui semblent importants mais qui, à son avis, sont trop négligés par la pensée unique.

 

Le choix de Zénon d’Elée comme parrain et d’Esope comme porte-parole est motivé par certaines caractéristiques de ces personnages illustres. Pour le premier, c’est son refus des compromissions, pour le second sa curiosité multidimensionnelle et son sens de l’image. Mais restons modeste, dans la vie il y a les modèles emblématiques mais aussi les suiveurs qui ne peuvent se targuer que du choix de leurs modèles.

 

Cet auteur que je suis n’est qu’un personnage parmi d’autres, qui préfère conserver sa tranquillité plutôt que risquer d’être perçu, en positif comme en négatif, au travers de son curriculum vitae. Si d’aucun veulent me poser des questions, ils peuvent toujours m’envoyer un courriel par l’intermédiaire de l’hébergeur du blog (onglet « contact »). J’y répondrai si je peux.

Néanmoins, je vais vous donner quelques aperçus sur les raisons de ce blog en parlant nécessairement de moi.

 

Je suis un ingénieur retraité après une carrière très riche en expériences opérationnelles, sur le terrain. J’ai occupé des postes en fabrication industrielle, en organisation, en traitement de l’information, en commercial, en logistique, en comités de direction, etc., avec une efficacité dont je n’ai pas à rougir. J’ai eu des contacts professionnels avec toutes sortes d’interlocuteurs, des opérateurs de base, des cadres, des  directeurs d’entreprises depuis de très petites jusqu’à de très grosses, des professions libérales ... Ces contacts m’ont fait connaître des métiers extrêmement divers, dans les organismes de production (dédiés à des spécialités très différentes), dans la distribution, dans les organismes bancaires ou administratifs, ceci en France et dans certains autres pays. Pour qui en douterait, j’ai mon C.V. sous le coude et il n’est pas bidonné.

L’expérience qui m’a le plus apporté dans l’observation des réalités de notre système socioéconomique est celle de mes dernières activités, sur une quinzaine d’années (je n’ai pas pris ma retraite à 60 ans), comme consultant, fondateur et gérant d’un petit cabinet de conseil en management. C’est là que je suis arrivé à synthétiser toutes mes expériences sous une forme structurée.

 

Si je vous raconte tout ceci, ce n’est pas pour briguer une quelconque notoriété, c’est pour justifier une base solide pour mes réflexions, alors, venons-en au cœur du sujet.

 

Prenant ma retraite, j’ai décidé de profiter d’une certaine disponibilité pour creuser un domaine que j’avais effleuré brièvement jadis, en Sorbonne, parallèlement à mes études d’ingénieur : la macroéconomie.

Dès le début de ma vie professionnelle, comme tant d’autres, j’ai été confronté à des impératifs bien connus et qui brident la créativité technologique, les impératifs économiques. J’étais bien forcé de m’y soumettre, mais leur cohérence et leurs justifications avaient une logique qui m’échappait. La microéconomie, il me suffisait d’avoir un peu de bon sens et de compréhension comptable pour m’en débrouiller, mais je ne trouvais pas de ponts satisfaisants pour la relier à la macroéconomie. Les théories, qu’elles soient marxistes, dirigistes ou libérales ne m’apparaissaient que comme de très grossières modélisations, impliquant de très importants dénis des réalités.

 

Pour donner un guide à ma réflexion, j’ai pensé qu’un ouvrage du type « Guide pour les nuls en économie » m’obligerait, si je voulais aboutir, à dégager une bonne cohérence entre macroéconomie et microéconomie. En plus, confronté en permanence aux absurdités de comportement de nombreux acteurs, à commencer par certains politiques, je me suis dit que si j’y parvenais ce pourrait être bien utile à d’autres.

 

Très rapidement, je me suis rendu compte que pour y voir clair, il fallait observer les réalités sous un triple aspect (au minimum), prendre en compte à la fois les phénomènes économiques, politiques et psychosociologiques. Mon entreprise en devenait encore plus délirante. Aborder ce domaine ultra complexe avec une vision monoculaire, c’est à dire monodimensionnelle, est déjà très difficile. Les meilleurs se querellent quant aux résultats qu’ils en tirent. Le faire en indépendant, avec une vision multidimensionnelle, était probablement mission impossible.

Etant tenace et n’ayant rien à perdre, pour relever le défi, j’ai ressorti de mon escarcelle un outil que j’avais beaucoup utilisé, l’analyse des processus dans une approche systémique. Pour le rendre efficace en organisation, pour y intégrer la prise en compte du facteur humain, j’y avais apporté quelques perfectionnements qui m’avaient beaucoup servi. Pourquoi ne pas l’utiliser pour étudier tout le système socioéconomique dans son ensemble, au lieu de limiter son emploi au domaine habituel d’intervention d’un organisateur professionnel ?

 

L’économie, même au niveau mondial, est un vaste système, autrement dit un ensemble d’éléments en interaction les uns avec les autres. Pour garder un regard objectif vis-à-vis de cet ensemble où tout le monde se sent concerné, il faut ne pas se laisser piéger, ni par les avis des uns ou des autres, ni par ce que l’on en pense soi-même. Il faut également n’utiliser que des données incontestables. Comme éléments constitutifs du système j’ai donc choisi de prendre les activités parcellaires humaines concernant l’économie, en ne retenant que ce que l’on peut  en observer de l’extérieur, simplement par leurs modalités et leurs résultats, sans me soucier de la personnalité des acteurs, ni de leurs motivations psychologiques, ni des ressentis qui les accompagnent.

Cette façon de pratiquer manque totalement de poésie, de considérations métaphysiques, d’esthétisme et de sensibilité humaniste. Mais lors d’une observation macroscopique, il devient rapidement patent que ces préoccupations ne sont qu’accessoires en économie, ce sont des fioritures, même si je suis probablement parmi ceux qui le déplorent le plus.

 

Puisque la macroscopie vient s’inviter au débat, parlons-en un peu. Dans l’observation d’un ensemble constitué d’une foultitude de détails, elle revient à ne retenir que ce qui est globalement le plus significatif. Il faut faire des choix dans le champ d’observation, ne retenir que les caractéristiques qui concernent un grand nombre d’objets donc qui reflètent une vérité suffisamment marquante. Il faut aussi regrouper les objets élémentaires en de grands groupes bien identifiables. Corrélativement, il faut simplifier la prise en compte des interactions entre éléments pour en faire des familles conceptuelles.

Une observation macroscopique est réductrice. Elle conduit à négliger de nombreuses informations. En conséquence, elle ne peut pas prétendre être une représentation d’une Vérité (avec un V majuscule). Elle peut cependant être extrêmement utile car elle débouche sur une modélisation. Elle permet de représenter un domaine très complexe par un nombre limité de données sélectionnées, nombre suffisamment réduit pour pouvoir être pris en compte en un bloc à la portée d’une intelligence humaine (individuelle ou en équipe très limitée et bien soudée).

La valeur d’une modélisation se juge en fonction de ses résultats, des pistes d’action qu’elle dégage. Concernant l’économie, elle n’a d’intérêt que si elle permet de mettre en évidence des interactions ignorées, de proposer des arborescences de causalités méconnues, afin de déboucher sur des prises de décision pertinentes.

 

Ce blog m’offre la possibilité de formaliser de façon condensée les résultats d’observations obtenues par différents axes de vue. Cet exercice me permet ainsi de tester la cohérence interne de la modélisation en cours. Il essaye, mais ce n’est pas facile, de s’abstenir de tout jugement parcellaire et de préconisations mal justifiées. Il me permet aussi, de temps en temps, d’évacuer des humeurs chagrines.

 

Quant à l’ouvrage sous-jacent, il progresse bien. Il mène même, si je ne m’abuse, à quelques  réflexions très innovantes. Je crains cependant qu’il ne trouve pas d’éditeur car il ne s’aligne sur aucune coterie. Il risque plutôt de mécontenter tout le monde en fournissant une image trop crue des réalités des uns et des autres.

 

Nota : La macroscopie utilisée est globale. Elle fournit une modélisation de l’économie très accessible pour ceux que le sujet intéresse. Elle s’applique à l’économie mondiale, mais elle est tout à fait représentative de ce qui se passe au niveau d’un pays, la France en particulier. 

 

 

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  • : Observation irrévérencieuse des "vaches sacrées" de l'Economie mondiale, plutôt destinée aux curieux qu'à ceux qui savent déjà tout du système socioéconomique. Si vous le trouvez parfois provocateur, ce n'est pas fortuit.
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  • Ahuri par certains comportements, allergique au prêt-à-penser et narquois à l'égard du politiquement correct.

Pour en savoir plus, se reporter à la page "Le masque d'Esope";
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