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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 14:40

 

dialogue 1 

 

 

 

 

 

                    Soyons lucides

 

 

 

D’après la définition du dictionnaire (Petit Larousse), la production de richesses est à la base de l’Economie. Pour la comprendre, il faut donc se reporter à ce qu’est une richesse mais le même dictionnaire définit une richesse comme « résultat d’une activité économique ». Cela tourne en rond. Adoptons la définition suivante :

Richesses - Ce sont les objets (au sens de la logique des ensembles) matériels ou immatériels, susceptibles d’être fournis à un bénéficiaire ou propriétaire. Ces objets sont qualifiés de richesses si leur acquisition présente un intérêt plus ou moins général ou particulier. Cela revient à considérer qu’ils correspondent à un « besoin ». Pour être satisfait, ce besoin nécessite alors une action d’appropriation et/ou de consommation.

 

Nous sommes donc renvoyés alors à la notion de besoin qui est essentiellement subjective, donc discutable.

Dans une approche très macroscopique, les besoins sont souvent classés en deux catégories, les besoins physiologiques et les besoins psychologiques, sachant qu’ils peuvent cependant réagir entre eux. Pour ma part, je distinguerais plutôt les besoins qui relèvent de solutions de type technologique (y compris les techniques d’organisation) et ceux qui se rattachent à des activités artistiques ou intellectuelles. Entre eux, les besoins ludiques jouent les intermédiaires.

 

Le fait de rapprocher production et besoin conduit à une perception très utilitaire de l’Economie mais c’est bien ce qui est ressenti intuitivement.

 

Avec cette vision, certaines activités se révèlent comme productives. Les activités de nature politique, qui permettent d’acquérir un statut de dirigeant, sont utiles dans la mesure où des dirigeants statutaires sont eux-mêmes indispensables pour structurer les ensembles d’activités collectives relatives aux besoins à satisfaire. Mais cela ne veut pas dire pour autant que tous les dirigeants font la preuve de leur utilité : une utilité se manifeste dans l’efficacité des actes donc est à prouver en permanence.

 

Les besoins étant du domaine du ressenti, ils n’ont pas de limite naturelle. L’imagination humaine n’est pas bordée par des frontières et la curiosité expérimentale non plus. Malgré tous les progrès technologiques, la production de richesses est par contre limitée par les ressources de la planète. Parmi celles-ci, le travail humain joue un rôle majeur de contrepoids à l’appétit de richesses.

Toutes les activités se déroulent naturellement dans un climat de concurrence entre individus et entre collectivités. Les structures de production et la répartition des richesses sont soumises aux résultats de luttes continuelles de pouvoir, plus ou moins feutrées, plus ou moins masquées.

Si l’on veut optimiser la production dans un contexte de ressources limitées, il faut faire un tri dans les besoins pour définir des priorités.

Une régulation par des luttes de pouvoir aboutit évidemment à favoriser la production de richesses convenant aux dominants au détriment des dominés. C’est le jeu naturel de la vie mais il peut devient suicidaire s’il aboutit à faire éclater la cohésion sociale indispensable à la production, ou s’il saccage inconsidérément le cadre de vie. Avons-nous atteint la limite dangereuse ? Certains le disent, d’autres pensent que non. Le fait même que la question se pose donne à réfléchir.

 

La structure des besoins, celle du ressenti en l’occurrence, a été déjà abordée sur ce blog < Individu et identité  >. Je voudrais simplement insister sur un point. La production humaine n’a pu atteindre son degré énorme de développement actuel que grâce à des structures collectives. Les besoins conjugués d’appartenance et de leadership « utiles » sont des besoins économiques forts.

Ce n’est pas une raison suffisante pour attribuer automatiquement un statut prioritaire à tous les besoins qui relèvent des niveaux 3 et 4 (appartenance et distinction) de la pyramide de Maslow. Certains sont la manifestation d’une créativité qui apparaît délirante en raison des conséquences qu’ils entraînent. Il suffit de décrypter les mécanismes pour s’en rendre compte. Quelqu’un a déjà proposé de choisir l’inconséquence humaine pour illustrer l’infinitude : il est toujours possible d’aller encore plus loin que l’ultime exemple déjà décrit.

Défigurer en bande organisée l’espace public lors de manifestations ludiques est difficile à justifier par des critères d’utilité en regard du besoin général d’appartenance. Arborer une montre dont le prix représente plusieurs années du revenu d’un smicard est une bien piètre justification d’efficacité dans une fonction de dirigeant, elle laisserait plutôt à penser que le statut est usurpé et que cet affichage est une manœuvre de détournement de l’attention des observateurs.

Ce qui est paradoxal, c’est que tant d’individus, a priori sensés, vous comme moi, se laissent berner par mimétisme.

 

      à plus …

 

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