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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 17:34

 

astérix 1  

 

Petite typologie internationale des acteurs de base 

 

Professionnellement, j’ai pu faire quelques comparaisons entre les réactions spontanées d’acteurs économiques étrangers ou français confrontés à leurs problèmes opérationnels. C’est un échantillonnage très limité, donc peut-être très peu significatifs. Quoi que …

Au lecteur de faire son opinion.

 

Toujours est-il, dans le cadre de mes fonctions, j’ai eu à rencontrer des représentants d’établissements de différents pays, à l’occasion de concertations pour trouver des solutions à un problème de l’heure, et ceci plus en organisateur délégué par un pouvoir supérieur qu’en acteur direct.

 

A ce titre, la question rituelle à poser à l’interlocuteur est celle-ci : « à votre avis, d’où vient ce problème (opérationnel) ? ».

Là, les réponses spontanées sont très instructives. Elles sont significatives du côté par lequel le problème en cours a déjà été abordé localement sans succès, ou par lequel l’interlocuteur souhaite qu’on l’aborde de concert.

 

Selon les pays, il m’a semblé que les réponses se rattachaient à une certaine typologie récurrente qui reflète une attitude opérationnelle locale, issue plus du domaine des réflexes que de la réflexion organisée.

 

Aux Pays-Bas et en Suède, les causes étaient principalement rattachées à des problèmes de manque de moyens. Visiblement, c’étaient les problèmes de rentabilité, « le fric » qui était au centre de tout.

En Allemagne, c’était la logistique interne ou externe et les questions technologiques qui étaient citées en premier.

La Roumanie m’a semblée s’aligner sur un modèle mixte, franco-allemand.

Car en France, c’étaient les gens, « les autres » : les clients, les fournisseurs, les collègues, les collaborateurs, la Direction centrale, les règles administratives, etc., qui mobilisaient l’attention.

Pour ce qui concerne des pays extrême-orientaux (Taïwan, Hong-Kong) mes expériences sont très limitées mais je les livre quand-même car j’ai cru y discerner une tendance intéressante, l’art de « botter en touche », ce qui signifie « laissez-moi régler mes problèmes tout seul ». C’est l’art de la diversion subtile, souvent teintée d’un humour intelligent, en espérant que le questionneur va penser à autre chose et changer de sujet.

J’ai comme qui dirait l’impression que la façon dont les pays essayent de traiter « la Crise » est assez représentative de ces réflexes fondamentaux.

 

Toujours est-il qu’en France, ce sont les querelles entre ténors des partis et leurs « porteurs de couteaux », en interne d’abord puis en externe entre partis, et la « pipolisation » des prises de position, qui monopolisent l’attention.

 

Le plus inquiétant est que, plus nous nous enfonçons, plus cette tendance se développe.

 

Notre ex-président, qui ne pense qu’à remonter sur son ex-siège, vient de prendre la tête de son parti. J’attendais avec curiosité qu’il aborde, dans ses premières prises de position face au pays, la question des problèmes qui taraudent tous les français, et la manière dont son parti pouvait se positionner face à ces problèmes. Tout le monde sait que nous avons besoin de profondes réformes et qu’il va falloir tailler dans le vif au lieu de passer comme actuellement de la pommade soporifique réputée « potion magique ».

Que non pas !

Sa grande réforme annoncée à cor et à cris est « on va changer le nom du parti ». Avec cela nous sommes sauvés !

 

Je crois qu’Astérix, symbolique du gaulois imaginaire, est passé du stade de la fiction à celui de l’incarnation. Fasciné par « La zizanie », « La guerre des chefs » et les clichés plaqués sur les pays étrangers, notre monde politique s’enfonce encore plus dans la schizophrénie. Le problème identifié est toujours « les autres ». Les conséquences constatées ne donnent pas lieu à des analyses de causes, mais ne servent que de supports polémologiques.

 

Je suggère à notre futur président, quel qu’il soit, de commencer par changer le nom de « la France » : « La Gaule » me semble tout indiquée, … et nous serons tirés d’affaire. Il pourra jouer les Astérix de manière encore mieux affirmée. Il ne lui restera plus qu’à recruter le druide Panoramix comme chef de gouvernement  pour avoir de la potion magique à volonté. Mais diable, où se cachet-il donc ce fameux druide irremplaçable ?

 

… à plus …

 

 

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  • Ahuri par certains comportements, allergique au prêt-à-penser et narquois à l'égard du politiquement correct.

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