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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 08:37

chaperon-rouge 1 

la Grand-mère boulotte la galette. 

 

Il est curieux de constater comment les mêmes mots arrivent à évoquer des situations qui sont fort éloignées les unes des autres.

 

Dans le conte de Perrault, comme d’habitude, un message subliminal était délivré : « petits innocents (la fillette) qui honorez le relationnel traditionnel (la grand-mère) méfiez-vous des pervers (le loup) qui ne songent qu’à abuser les uns et les autres à des fins que la morale réprouve ».

Certains esprits espiègles ont suggéré que ce conte édifiant pouvait être travesti en message ultralibéral, en considérant que les relations entre le loup et la fillette pouvaient devenir fort réjouissantes pour les deux parties (surtout pour l’une), dans un grand lit, et qu’il suffisait de se débarrasser de la grand-mère pour pouvoir commercer gaillardement.

 

Nous sommes en face d’un scénario à trois personnages, plus un accessoire en transhumance, la galette accompagnée de beurre. Pour nous ramener à l’économie, il suffit de faire le rapprochement avec la richesse : galette, beurre, et même les mots fricoter ou blé si l’on pense à la farine nécessaire, sont évocateurs de richesses fiduciaires.

 

Dans notre exercice de modélisation, nous considérions les activités élémentaires en économie, à savoir les activités d’échange intéressé, considérées simplement sous l’angle de leurs résultats et de la manière dont elles se déroulent et s’articulent entre elles. Nous étions arrivés au « schéma paradoxal » qui met en scène deux personnages, l’économie réelle et l’économie spéculative, en interaction grâce à au dispositif des comptes courants. Pour aller plus loin, il nous faut introduire un troisième personnage.

 

Il convient déjà transposer les concepts d’ensembles d’activités élémentaires. Disons que l’économie réelle (et son contenu humain) peut être figurée par le couple enfant-aïeule, ce qui laisse au Loup le rôle de l’économie spéculative. Coïncidence surprenante ?

Continuons sur cette lancée qui va fournir l’occasion de quelques autres vagabondages conceptuels.

 

Que peuvent être les représentations symboliques des personnages humains ?

 

La Grand-mère renvoie naturellement vers le passé, donc les sources de l’humanité, le chasseur-cueilleur primitif, le primate social qui ne se soucie nullement de produire ce qu’il consomme et qui passe son temps en chamailleries pour établir la hiérarchie clanique, faire dominer des dominants et cantonner au dessous les dominés.   L'homme est-il un grand singe en politique ? 

La fillette, elle, porte alors tout le potentiel, propre à la jeunesse, de créativité, d’innovation, de découvertes, d’expériences intéressantes ou désastreuses, de dynamisme, de gourmandise, etc.

 

Le Loup hérite donc de l’ensemble les activités spéculatives élémentaires, où qu’elles se développent, y compris chez le micro-propriétaire qui conserve une parcelle de terrain périurbain inutilisée, en pensant qu’elle doit prendre de la valeur, ou qui souscrit à une assurance-vie.

 

En précisant le point de convergence de toutes les activités économiques, les mouvements comptables sur les comptes courants, le « schéma paradoxal » permet de démontrer que les activités spéculatives ont pour caractéristique de jouer sur le volume des liquidités en circulation dans l’économie réelle, en pompant l’épargne d’une part, d’autre part en injectant des liquidités par l’achat de créances de toutes natures ou par des achats de consommation pour ses bénéficiaires.

L’économie spéculative crée ou détruit des liquidités par le jeu d’appréciation ou de dépréciation conventionnelle d’actifs, réputés tels et faisant l’objet de droits de propriété, alors que dans l’économie réelle il n’y a ni création, ni destruction de liquidités, simplement des décalages chronologiques.  

Elle a un premier effet pervers, celui d’exaspérer le ressenti de fracture sociale en n’apportant aucune justification utilitaire à ses rentiers.

Elle, en a un second, celui de compliquer l’utilisation de certaines ressources indispensables et de provoquer des bulles spéculatives qui fragilisent l’ensemble de l’économie.

 

Reste l’énorme ensemble de l’activité réelle. Nous allons donc essayer de séparer en deux sous-ensembles cet énorme fatras, sur des critères tirés de l’observation des activités élémentaires, afin de les affecter aux deux personnages restant,

 

Rappelons qu’elles s’articulent pour alimenter la dynamique de l’économie réelle. Elle peut se résumer ainsi :

a)       Production de richesses consommables en vue d’alimenter la consommation générale, en utilisant des ressources, à commencer par le travail humain.

b)      Distribution des richesses vers les endroits où elles sont utilisées.

c)       Consommation, donc destruction, des richesses élaborées, instantanément (par exemple les services) ou progressivement (par exemple les équipements). Donc nécessité d’entretenir continument le cycle.

 

Les échanges de richesses génèrent des entrés de liquidités sur des comptes courants, dont ceux des « vendeurs », et des sorties d’un montant global égal sur ceux des « acheteurs ».

De multiples richesses, biens tangibles ou services, sont ainsi échangées mais toutes, dans l’économie réelle, sont dotées d’une valeur d’usage, réelle ou prétendue, qui explique l’échange de propriété. 

Certaines disparaissent rapidement dans une consommation finale, par exemple les services à la personne ou les supports à la « consommation des ménages ». D’autres se retrouvent amalgamées avec d’autres dans des richesses intermédiaires et, après transformations successives disparaîtront dans des consommations finales, par exemple les services aux entreprises, les matières premières et les pièces détachées. D’autres enfin, que l’on baptise généralement équipements, sont utilisées pour l’élaboration des premières et disparaissent par usure ou obsolescence.

Toutes les activités en question, qui peuvent être décrites comme des activités d’échange de richesses tangibles contre des liquidités, se déroulent dans un contexte de confrontation de pouvoirs. Le cédant essaye de récupérer un maximum de liquidités alors que l’acquéreur a l’objectif inverse.

 

L’image de la grand-mère, prisonnière des pulsions archaïques, conduit à lui affecter les  activités politiques. <    >

C’est un domaine d’activité qui n’est en général pas pris en compte dans l’analyse économique. Il ne l’est pas parce que, à première vue, ce n’est pas un domaine d’échange de droits de propriété contre des liquidités. Cela arrange beaucoup de monde, bien que chacun ait le sentiment que les activités qui s’y déroulent aient une influence considérable sur la chose économique.

 

Les activités politiques ici distinguées ont pour fondement l’acquisition d’un « statut » qui donne des « droits ». Ces droits sont garantis par l’application de lois, de règlements, de dispositions statutaires, etc. C’est le domaine du droit qui est maintenant consolidé par la généralisation du « droit écrit » qui consolide aussi le droit de propriété par l’utilisation de titres.

Ce phénomène a lieu dans toutes les organisations qui, sont devenues dans tous les secteurs d’activités des organismes de droit. Les débats récents sur le mariage illustrent que même les cellules organisationnelles les plus réduites sont touchées.

Les statuts ouvrant des droits existent partout et les activités pour les acquérir itou. Dans les organisations publiques elles sont très largement médiatisées car les confrontations de pouvoirs se déroulent (en partie) sur la place publique.

Dans les autres organisations les péripéties sont moins apparentes mais les confrontations peuvent être aussi féroces. Ainsi, dans les gros organismes de droit privé, une grande partie des activités qui se déroulent, en particulier dans les sièges sociaux, sont motivées par les manœuvres des uns ou des autres pour grimper dans l’échelle des droits attachés aux statuts, ceux-ci structurés en organigrammes.

 

Les statuts sont extrêmement nombreux et variés. Ils sont généralement complétés d’intitulés gratifiants, des titres d’une autre nature que les titres financiers mais avec le même objectif : consolider et afficher des droits.

Comme pour les produits financiers (avec en particulier la création de produits dérivés), le nombre des statuts est en croissance exponentielle et devient de plus en plus inextricable, avec des incohérences de droits de plus en plus nombreuses. Autant de travail en perspective pour les spécialistes du « droit ».

Nous pouvons citer toutes sortes de statuts : « Présidents » divers et variés, « Représentants » de telle ou telle catégorie de citoyens en telle ou telle circonstance, « Encadrement », « Experts reconnus », « Retraités » au nom d’une ancienne utilité prétendue, « Salariés sous contrat » au titre d’une efficacité économique supposée, « Bénéficiaires » sans contrepartie autre que la docilité aux mots d’ordre, etc.

Leur principale utilité est de stabiliser le tissu social. A force de stabilisation, ce tissu devient de plus en plus incapable de suivre les mutations diverses qui concernent notre univers. En fait, ils produisent un effet de cliquet  à base d’« avantages acquis ». Chacun, bénéficiant généralement de un ou plusieurs statuts cumulés, tend à s’opposer à toute réforme systémique de grande ampleur de crainte de voir menacés ses avantages acquis.

 

La justification économique du statut attribué à un individu est une utilité en tant que fournisseur de services à la collectivité, ne serait-ce que comme reproducteur potentiel de « sauvageons » (selon le mot de Chevènement). Le statut, affiché par le titre qui s’y rattache, dispense parfois son titulaire de la fourniture d’un quelconque service objectif en contrepartie. Certains se complaisent dans cette situation d’inutilité, ce qui peut fortement altérer leur supposé « mérite utilitaire » par un soupçon de parasitisme.

Les avantages acquis se manifestent souvent par l’attribution de rentes qui servent à assurer  un pouvoir d’achat de consommation (et/ou pouvoir d’épargne). Dans les faits, la collectivité offre des statuts qui sont censés avoir pour elle une utilité,  contre une rente. Cependant, ce bénéfice n’est pas le ressort premier des activités de nature politique. De nombreux statuts n’apportent pas de rentes directes, ou alors d’un montant dérisoire par rapport aux efforts et aux prises de risques que leur obtention et leur conservation nécessitent. Le ressort premier est le « pouvoir statutaire ». Les rentes ne sont donc, le cas échéant, que des effets collatéraux. Les activités politiques sont d’ailleurs une caractéristique innée, remontant au temps des primates sociaux, au temps où la dominance sociale existait en l’absence de toute monnaie fiduciaire.

Pour fournir ces rentes, que l’on soit dans le domaine public ou privé, il faut un budget adapté. Les maîtres du jeu sont ceux qui ont pouvoir pour établir, entériner et faire appliquer les budgets. Dans le domaine public les budgets sont alimentés par toutes sortes de prélèvements obligatoires sur les flux de liquidités et l’on parle de « redistribution », sans préciser ceux qui en profitent le mieux mais en citant plutôt les plus à plaindre. Dans le domaine privé, les budgets sont supportés par le chiffre d’affaires, autrement dit par la vente du résultat des activités productrices.

En tout état de cause, les activités politiques, tout au moins celles qui s’accompagnent de rentes statutaires, ont une influence très importante sur les divagations des flux de liquidités donc un impact notable sur l’économie.

 

En bref, donc, les activités de nature politique se nichent partout dans tous les secteurs de l’économie (tout comme c’est le cas des activités spéculatives), elles sont structurées et orchestrées par ceux qui ont pouvoir d’établir et d’entériner les budgets. Elles consistent en actions pour acquérir et conserver des statuts, et, pour beaucoup, de cultiver les rentes qui y sont attachées le cas échéant.

 

Dans les faits, les activités de nature politique s’appuient sur quatre fondamentaux majeurs, qui permettent de concentrer la pression d’un collectif sur les points de résistance à l’attribution d’un statut précis à une personne (ou catégorie de personnes) donnée : le clanisme, la démagogie, le pouvoir de nuisance, la possession avérée des compétences nécessaires pour le rôle concerné. On aimerait pouvoir penser que c’est le quatrième facteur qui a la prépondérance.

Grâce à elles, les organismes de toutes tailles, de droit public comme de droit privé, de la nation à la microcellule sociale, se retrouvent structurés afin de pouvoir participer à des actions économiques collectivisées. Les péripéties opérationnelles des activités d’acquisition et de conservation de ces statuts ne garantissent pas que leur distribution soit optimisée.

 

Je m’arrêterai là pour ce qui concerne le domaine des activités politiques, il sera toujours temps d’y revenir quand le cadre général aura été posé.

 

Pour en terminer avec le conte de Perrault, nous pouvons considérer que le trio a un comportement instructif :

La Grand-mère politique, immobilisée par ses blocages articulaires, plutôt sénile, confinée dans sa bulle décorée des photos de la famille et bordée par les rideaux du lit pour s’isoler des courants d’air extérieur, compulse Nicolas Machiavel et déclame des textes de Victor Hugo sur la grandeur napoléonienne. Elle s’est prise d’affection pour le loup, qui a le poil doux, qui vient lui tenir chaud de temps en temps et qui la bourre de galette (afin qu’elle ne lui casse pas trop les oreilles). En l’honneur de son poète favori, elle s’est mise en tête de faire lire au loup, pour l'humaniser, « L’art d’être grand-père » et, pour l’éducation de sa petite-fille, de la former à la modernité grâce à « La légende des siècles », sans grand succès ni d’un côté ni de l’autre.

Le Loup spéculateur a testé la galette et y a pris goût. Il en est devenu accro et végétarien. Il a décidé  de veiller à l’éducation à la fois sentimentale et culinaire de la gamine. Il lui fait lire des tas de livres de comptes explicitant toutes sortes de recettes de galette (et produits dérivés), et les lui fait fabriquer. Elle est donc chargée de « produire » en priorité les pâtisseries qui plaisent au Loup et à la Grand-mère.

Le Petit Chaperon Rouge naïf, qui cuisine le fricot commun, trouve le loup trop exigeant (et beaucoup trop caressant) et la Grand-mère contrariante et casse-pieds, mais elle doit faire avec les deux. Elle ne rêve que d’une vie de princesse pleine de luxe et de réjouissances. Alors le Loup et la Grand-mère lui racontent l’histoire de Cendrillon et lui font miroiter des perspectives de baguettes magiques, … pour le jour d’après.

 

Nous verrons prochainement le deuxième sous-ensemble des « activités réelles », celles de la production tangible, qui, tous contes faits, est plutôt le domaine de la Cendrillon aux fourneaux, qui rêve à la bonne fée et au prince charmant.

 

Vous allez penser que cette façon de décrire les choses confine à un délire fabulateur. Ce n’est pas faux, mais il est manifestement inutile de se joindre à la cohorte des « indignés » de tous poils qui se lamentent sur notre situation de crise, actuelle et multidimensionnelle. Alors essayons de sourire, même si c’est un peu forcé.

 

à plus …

commentaires

A
<br /> Stephan Zweig reproche à Erasme un humanisme qui lui épargna le bûcher, engendra la Réforme, mais n’empêcha pas les guerres de religion.<br /> <br /> <br /> Après la Renaissance, le siècle des Lumières mit fin à l’Ancien Régime mais n’empêcha pas les guerres européennes, coloniales et mondiales.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Que nous réserve le siècle Métaphysique comme évolutions et comme abominations ?<br />
Répondre
E
<br /> <br /> Très bonne remarque.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Vous faites observer que les périodes de mutation se manifestent simultanément par des évolutions culturelles relatives à<br /> l’humanisme et par des enchaînements de violences, ensuite suivis de rémissions.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Même si les évolutions qui affectent la réflexion humaine affectent nécessairement l’humanisme, ce n’est pas pour autant que<br /> celui-ci en est le moteur, il est une façon de voir les choses.<br /> <br /> <br /> Les amorces de changements culturels sont là, semble-t-il : vision mondialiste, religion de la consommation, souci écologique,<br /> technologies de l’information, neurosciences, physique quantique inaccessible au commun des mortels, pratiques financières se référant à un univers virtuel, etc. Elles se présentent sans<br /> cohérence entre elles, et en rupture avec les visions traditionnelles, variées selon les pays et les spécialités, assez hétéroclites, mais qui étaient à peu près arrivées à un modus vivendi et<br /> dont les contrastes alimentaient la réflexion des « hommes de bonne volonté » pour progresser.<br /> <br /> <br /> Les violences sont actuellement tout aussi présentes. Elles paraissent même s’exacerber par l’ouverture de nouveaux<br /> foyers.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sommes-nous à l’orée d’une rémission ? Bien malin qui peut le dire.<br /> <br /> <br /> Les déchirements ne sont peut-être que des passages inévitables pour permettre à l’Humanité de sortir de sa gangue primitive. Dans<br /> votre précédent commentaire, vous évoquiez l’eau bénite pour renvoyer le Lycanthrope dans son cercueil. L’aspersion d’eau bénite est, semble-t-il, le meilleur moyen de ramollir la gangue. Il est<br /> même proposé par certains athées comme feu Christian de Duve, prix Nobel (« De Jésus à Jésus »).<br /> <br /> <br /> La question de la transcendance est toujours présente derrière les évolutions, a fortiori quand elles ne sont pas humainement<br /> maîtrisées. A chacun sa réponse.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Dans une optique dichotomique, nous sommes effectivement  en face d’un scénario à deux personnages.<br /> <br /> <br /> Il y a le Mal et le Bien, le Paradis (fiscal) et la Base (imposable), les Prédateurs et les Victimes, les Individualiste et les Solidaires, les Libéraux et les Sociaux, les Conquérant et les<br /> Soumis, les Spéculateur et les Economes, les Riches et les Pauvres, les Loups et les Chaperons…<br /> <br /> <br /> Pour la survie de l’espèce, les Chaperons doivent s’organiser pour que les Loups ne puissent survivre qu’aux dépens des plus naïfs ou des plus tendres d’entre elles, sacrifiées au nom de la<br /> capacité de l’espèce de s’aguerrir en résistant ou en contenant les Loups dans certaines limites, et en protégeant les autres Chaperons… !<br /> <br /> <br /> Ce qui n’est pas facile ! Le Mal, les Prédateurs, les Individualistes, les Conquérants et les Spéculateurs vivent le plus souvent dans de profondes forêts en marge des Nations bien cultivées<br /> et des lois nationales bien promulguées, dans un Nomansland pas encore régulé où leur mauvais esprit individualiste de prédation, de conquête ou de spéculation peut s’épanouir dans des Paradis en<br /> toute liberté, aux dépens des Chaperons….<br /> <br /> <br /> Avant que les Loups ne soient contraints à s’humaniser, il faudrait pouvoir humaniser le Monde. Tant que chaque Nation continuera à défendre ses acquis et ses pouvoirs, les Loups continueront à<br /> croquer impunément des Chaperons…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais imaginons un monde sans Loup prédateur de tendres Chaperons. Sommes-nous prêts à vivre exclusivement entre Chaperons, sans frissonner au clair de lune quand hurlent les loups, et sans rêver<br /> alors de lycanthropie, sans que nos plus intrépides Remus et Romulus ne s’allaitent de leurs louves pour créer l’Empire Romain, sans imaginer naître loup nous-mêmes, ou le devenir, ne fut-ce<br /> qu’une nuit de pleine lune, avant qu’une aspersion d’eau bénite nous replonge dans nos cercueils…<br />
Répondre
E
<br /> <br /> La dichotomie conduit à un manichéisme élémentaire qui laisse les deux parties contradictoires en opposition. Alors il ne faut<br /> peut-être pas envoyer la grand-mère au funérarium.<br /> <br /> <br /> Ceci dit, « homo homini lupus est », cela date de bien avant la comptabilité en partie double, les produits dérivés, le trading  HF, … la pseudo-démocratie, le gaz sarin, etc.<br /> <br /> <br /> La concurrence sociale, avec son volet politique et son volet spéculateur, est, selon les zoologues, une tendance innée qui se retrouve chez les primates, mais aussi<br /> chez les rats, les geais et bien d’autres animaux.<br /> <br /> <br /> Il est impossible de l’éradiquer car chacun de nous participe à la fois à (au moins) trois chorales, ceux qui hurlent avec les loups, avec les grand-mères et avec<br /> les chaperons rouges.<br /> <br /> <br /> Les trois personnages ne sont que des symboles pour trois familles de comportements qui se retrouvent à des degrés divers chez chaque individu, et qui dépendent<br /> fortement des contingences où il se trouve parachuté.<br /> <br /> <br /> Effectivement, pour mieux gérer cet état de fait, il faut en avoir conscience, vouloir « humaniser l’humanité » et mieux la faire émerger de sa gangue<br /> animale, en prenant des distances par rapport au matérialisme traditionnel. Cela ne peut s’envisager qu’avec une remise en cause en profondeur des façons de considérer l’existence humaine. On<br /> peut même penser que cela urge.<br /> <br /> <br /> « Le 21ème siècle sera métaphysique ou ne sera pas » (A. Malraux).<br /> <br /> <br /> « Vaste programme ! » (Ch. De Gaulle, dans un autre contexte).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />

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