et merci à Olivier Berruyer 

Sur son blog, Olivier Berruyer a publié un article publié par Keynes en 1933, et consacré à l’autosuffisance nationale. L’illustre économiste y reconnaît avoir commis plusieurs erreurs d’appréciation et remet en cause certaines conclusions qui ont été tirées de ses plus anciennes publications. Il dénonce également les aveuglements du siècle précédent, qui ont conduit à fonder la réflexion économique sur des bases erronées.

Je remercie Olivier B. d’avoir diffusé ce texte très intéressant.

Je rends aussi hommage à JM Keynes qui n’a pas hésité à se remettre en question pour faire ressortir des points de vue qui méritent une attention toute particulière. Jusqu’alors, je regardais de façon plutôt dubitative ses théories, ou du moins les simplifications hâtives que ses thuriféraires ont tirées de ses publications. Maintenant, je m’aperçois que j’épouse beaucoup mieux que je ne l’imaginais ses façons de voir, sans pour autant y souscrire complètement, mais sait-on jamais !

Le mieux est déjà de lire le texte sur le blog :  www.les-crises.fr  

Sans entrer dans les détails, j’y trouve d’emblée plusieurs confirmations de points qui ont été, ou seront, abordés dans le présent blog :

-      l’obsolescence de la pensée économique,

-      l’intérêt des filières de production courtes, avec un équilibre entre autosuffisance et spécialisation internationale,

-      une dynamique économique basée sur les besoins et non sur l’enrichissement,

-      le divorce entre entreprenariat et actionnariat,

-      le libéralisme comme un pis-aller,

-      les dangers de l’internationalisation du capital,

-      l’aveuglement comptable, etc.

Il est clair aussi que JM Keynes avait en arrière plan de ses réflexions une certaine idée du « sens de la vie humaine » et qu’elle lui procurait la cohérence de pensée indispensable pour faire le lien entre ressenti humain, technologies diverses et constats objectifs. C’est probablement ce qui manque le plus aux penseurs contemporains qui inspirent ceux qui font la pluie pour les uns et le beau temps pour les autres alors que chacun sait que nous avons tous besoin des deux.

à plus …